Diplômé d’un Master en sciences pénales à l’Institut de sciences pénales et de
criminologie (ISPEC) d’Aix-Marseille Université, Florian Engel a débuté en octobre
2016 sa thèse relative aux droits du tiers en procédure pénale, sous la direction des
professeurs Sylvie Cimamonti et Jean-Baptiste Perrier. Pendant ses années de thèse,
il a diversifié ses activités de recherche en participant à des ouvrages collectifs sur la
déjudiciarisation ou encore les droits des personnes privées de liberté. Ses recherches
doctorales l’ont amené à s’interroger sur les relations qu’entretiennent la procédure
pénale et la procédure civile, raison pour laquelle certains de ses travaux s’intéressent
aux grandes notions qui façonnent directement ou indirectement ces matières, telles
que l’instance ou les parties. En parallèle, il s’intéresse au contentieux grandissant des
saisies et confiscations pénales. Qualifié maître de conférence par le Conseil national
des universités en 2024, il enseigne le droit pénal substantiel et procédural ainsi que la
procédure civile à la faculté de droit et de sciences politiques d’Aix-Marseille Université
et prendra ses fonctions en qualité de maître conférence dans cette même université
à la rentrée 2025.

La thèse s’intéresse à un acteur assez inhabituel dans le procès pénal : le tiers. Alors
que la procédure civile s’est ponctuellement intéressée au tiers et à ses droits, la
procédure pénale ne contient que peu de travaux sur le tiers. Pourtant, le sujet des
droits du tiers permet de renouveler l’étude de la procédure pénale à l’aune de la
théorie générale du procès et de l’opposition traditionnelle entre tiers et parties. La
première partie de la thèse démontre que, malgré leur extériorité à l’instance, le
tiers doit se voir reconnaître des droits, car il n’est jamais tout à fait hors d’atteinte
des effets du jugement ou, plus généralement, des actes procéduraux. L’assureur, le
civilement responsable, le propriétaire d’un bien saisi ou confisqué, voire la victime
non constituée partie civile, sont autant de tiers auxquels la procédure pénale offre
des droits. Plus qu’un simple catalogue, la thèse propose d’expliquer l’attribution de
droits au tiers en procédure pénale et de les regrouper dans un ensemble unique et
commun à toutes les procédures : le droit de réaction. Dans une seconde partie, la
thèse permet d’identifier les spécificités de ce droit de réaction en procédure pénale
et de s’interroger sur leur pertinence. L’étude des droits du tiers, rassemblés sous
l’appellation de droit de réaction, est une invitation à repenser certaines catégories
procédurales en procédure pénale.